Cet événement a réuni des femmes leaders de tout le continent, avec des participantes en ligne et en personne, dont des membres du réseau African Women Leaders Network (AWLN), des représentantes du gouvernement sénégalais, des agences des Nations Unies, des membres de la communauté diplomatique, des organisations de la société civile, ainsi que des jeunes leaders.
Aminata Touré, haute représentante du président de la République du Sénégal, qui y a pris part, a salué cette initiative : « Je me félicite déjà que l'Union africaine prenne elle-même l'initiative d'une convention puisque d'habitude les conventions sont internationales et sont rarement initiées à partir du continent. (...)Nous reconnaissons le problème qui n'est pas spécifique à l'Afrique, les violences faites aux femmes et aux filles c'est un phénomène universel, mais l'Afrique décide de prendre les dispositions au niveau continental à travers ce projet de convention pour éradiquer définitivement ces violences. »
Elle a insisté sur l'importance de protéger les jeunes filles dans tous les milieux, notamment à l'école, en soulignant : « L'école doit être le lieu le plus sécurisé pour les filles qui cherchent le savoir et qui sont nos futurs dirigeants. (...)Il faut qu'il y ait zéro tolérance pour ce qui concerne les violences, particulièrement faites aux filles. » Mme Touré a également lancé un appel à la promotion de la masculinité positive : « On peut être un homme reconnu comme tel en étant bienveillant en protégeant son épouse, ses enfants, ses voisines, ses collègues de travail. »
« 90% des acteurs de violence sont des hommes… »
De son côté, Sidy Mokhtar Cissé, expert consultant en genre et paix de sécurité, a rappelé l'importance d'inclure les femmes dans le processus : « Cette convention c'est déjà une bonne chose qu'on puisse penser à l'avoir, mais il faudrait bien qu'elles aient les points de vue. (...) Il n'est pas question de travailler sur une convention contre les violences faites aux femmes sans avoir les femmes à donner leur perception. » Il a également souligné le rôle central des hommes dans la lutte contre ces violences : « Je peux m'aventurer à dire que 90% des acteurs de violence sont des hommes contre les femmes. Alors, si on veut que ça s'arrête, il faudrait qu'on commence à parler aux hommes. (...) Et pour leur parler, il faut des hommes pour le faire, car certains hommes, surtout les plus masochistes, n'écouteront pas les femmes. »
M. Cissé a insisté sur l'importance de l'éducation dès le plus jeune âge des hommes pour combattre la violence faite aux femmes et aux filles. « Cette culture de la violence se construit au niveau familial et à un très bas âge. (...) Nous, les hommes, devons éduquer nos enfants, nos neveux, nos frères, pour qu'ils deviennent des modèles de paix et de bienveillance, en respectant la femme. (...) Tous les hommes conscients, qui veulent lutter contre la violence, doivent rejoindre le combat. »
Dr Coumba Mar Gadio, présidente d'AWLN Sénégal, a exprimé sa gratitude envers les participants : « Je suis profondément honorée, au nom de l'AWLN Sénégal, de vous accueillir à Dakar pour ces consultations cruciales. [...] Nous sommes ici aujourd’hui parce que le fléau des violences faites aux femmes et aux filles continue de ravager nos communautés. Les chiffres sont glaçants : selon une étude de l’OMS réalisée en 2021, 65 % des femmes en Afrique centrale et 40 % en Afrique de l’Ouest ont subi des violences physiques ou sexuelles. »
Elle a également rappelé l'importance de l'engagement des États africains dans ce processus historique : « Cette convention est le fruit d’une décision historique des chefs d’État de l’Union Africaine lors de leur sommet de février 2023. (...) Nous devons nous assurer que nos voix, nos réalités, nos défis et nos aspirations soient intégrées dans la version finale de cette convention. »
L'atelier de consultation marque une étape clé dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, avec l'espoir que cette convention devienne une réalité rapidement, pour garantir une meilleure protection et un avenir plus sûr pour les femmes du continent.
Aminata Touré, haute représentante du président de la République du Sénégal, qui y a pris part, a salué cette initiative : « Je me félicite déjà que l'Union africaine prenne elle-même l'initiative d'une convention puisque d'habitude les conventions sont internationales et sont rarement initiées à partir du continent. (...)Nous reconnaissons le problème qui n'est pas spécifique à l'Afrique, les violences faites aux femmes et aux filles c'est un phénomène universel, mais l'Afrique décide de prendre les dispositions au niveau continental à travers ce projet de convention pour éradiquer définitivement ces violences. »
Elle a insisté sur l'importance de protéger les jeunes filles dans tous les milieux, notamment à l'école, en soulignant : « L'école doit être le lieu le plus sécurisé pour les filles qui cherchent le savoir et qui sont nos futurs dirigeants. (...)Il faut qu'il y ait zéro tolérance pour ce qui concerne les violences, particulièrement faites aux filles. » Mme Touré a également lancé un appel à la promotion de la masculinité positive : « On peut être un homme reconnu comme tel en étant bienveillant en protégeant son épouse, ses enfants, ses voisines, ses collègues de travail. »
« 90% des acteurs de violence sont des hommes… »
De son côté, Sidy Mokhtar Cissé, expert consultant en genre et paix de sécurité, a rappelé l'importance d'inclure les femmes dans le processus : « Cette convention c'est déjà une bonne chose qu'on puisse penser à l'avoir, mais il faudrait bien qu'elles aient les points de vue. (...) Il n'est pas question de travailler sur une convention contre les violences faites aux femmes sans avoir les femmes à donner leur perception. » Il a également souligné le rôle central des hommes dans la lutte contre ces violences : « Je peux m'aventurer à dire que 90% des acteurs de violence sont des hommes contre les femmes. Alors, si on veut que ça s'arrête, il faudrait qu'on commence à parler aux hommes. (...) Et pour leur parler, il faut des hommes pour le faire, car certains hommes, surtout les plus masochistes, n'écouteront pas les femmes. »
M. Cissé a insisté sur l'importance de l'éducation dès le plus jeune âge des hommes pour combattre la violence faite aux femmes et aux filles. « Cette culture de la violence se construit au niveau familial et à un très bas âge. (...) Nous, les hommes, devons éduquer nos enfants, nos neveux, nos frères, pour qu'ils deviennent des modèles de paix et de bienveillance, en respectant la femme. (...) Tous les hommes conscients, qui veulent lutter contre la violence, doivent rejoindre le combat. »
Dr Coumba Mar Gadio, présidente d'AWLN Sénégal, a exprimé sa gratitude envers les participants : « Je suis profondément honorée, au nom de l'AWLN Sénégal, de vous accueillir à Dakar pour ces consultations cruciales. [...] Nous sommes ici aujourd’hui parce que le fléau des violences faites aux femmes et aux filles continue de ravager nos communautés. Les chiffres sont glaçants : selon une étude de l’OMS réalisée en 2021, 65 % des femmes en Afrique centrale et 40 % en Afrique de l’Ouest ont subi des violences physiques ou sexuelles. »
Elle a également rappelé l'importance de l'engagement des États africains dans ce processus historique : « Cette convention est le fruit d’une décision historique des chefs d’État de l’Union Africaine lors de leur sommet de février 2023. (...) Nous devons nous assurer que nos voix, nos réalités, nos défis et nos aspirations soient intégrées dans la version finale de cette convention. »
L'atelier de consultation marque une étape clé dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique, avec l'espoir que cette convention devienne une réalité rapidement, pour garantir une meilleure protection et un avenir plus sûr pour les femmes du continent.
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